Paradoxal anachronisme... 
Quoi qu'on dise de la Fédération de Russie, la séparation de l'Eglise  et de l'Etat y est bien réelle. Même l'état civil est en Grèce géré par les entités confessionnelles. Ce qui a été critiqué par le Conseil de l'Europe. Constantinople y a mis en place, avec Porochenko,  une église nationaliste en Ukraine.
"PO"

Le parlement grec a rejeté les amendements à la constitution, prévoyant la séparation de l’Église et de l’État. Lors du vote, le 25 novembre 2019, les différents amendements visant à la « neutralité religieuse » n’ont reçu que de 83 à 124 suffrages sur les 300 que compte le parlement hellénique. En Grèce, l’Église n’est pas séparée de l’État, et le président, le premier-ministre et les membres du gouvernement prêtent habituellement serment sur l’Évangile devant l’archevêque d’Athènes, au nom « de la Sainte, Consubstantielle et indivisible Trinité ».

Le gouvernement précédent, avec à sa tête le premier-ministre Alexis Tsipras, avait proposé d’introduire la « neutralité religieuse » de l’État, tout en conservant « pour des raisons historiques et pratiques la reconnaissance de l’Église orthodoxe comme religion dominante ». Ayant perdu les élections, le parti SYRIZA d’Alexis Tsipras n’était pas parvenu à introduire ses modifications à la constitution hellénique. Suite

В православной Греции церковь не отделена от государства, и президент, премьер-министр, а также члены кабмина обычно принимают присягу перед архиепископом Афинским и всей Греции на Евангелии, давая клятву именем "Святой, единосущной и нераздельной Троицы". Далее по ссылке

Lire aussi Les aventures d’un Tomos et Le président Porochenko s’est engagé auprès du patriarche Bartholomée de lui transmettre des biens immobiliers en échange du Tomos

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Novembre 2019 à 19:54 | 12 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Pandèlis le 27/11/2019 20:55
Où est le problème ? Ça dérange qui ? C'est comme ça chez nous depuis toujours. La Grèce n'est pas un pays laïque. L'Orthodoxie fait partie de nos gènes et de notre vie quotidienne. "

On est Chez Nous " et on a le droit de vivre notre foi en Notre Seigneur et Dieu Jésus Christ comme il nous l'a prescrit : " Quitte père, mère, femmes et enfants et suis moi. " Franco-Grec, je me suis marié voilà plus de 35 ans Dans mon île d'origine avec une compatriote de l'île, uniquement à l'église dans la paroisse de ma famille comme le veut notre tradition (le mariage civil n'existait pas à l'époque).

L'état Français à reconnu mon mariage religieux et deux ans plus tard mon épouse devenait française tout en conservant sa nationalité grecque. Voilà quelques années, mon fils aîné a fait de même. En Grèce, lorsque nos enfants naissent on ne leur donne pas de prénom, même si on les déclare en mairie. Ce n'est qu'à leur baptême que le papas les baptise en leur donnant le prénom choisi par les parents, qu'il délivre un certificat de baptême que la mairie accepte pour enregistrer le prénom de l'enfant. Grâce à Dieu l'Orthodoxie a permis de conserver l'identité de notre peuple. Grâce à l'Orthodoxie, notre peuple n'a pas été absorbé ni converti au terme de 500 ans d'occupation musulmane ottomane....

2.Posté par Jean Oberlin le 28/11/2019 00:36
Que Dieu vous bénisse Pandélis, cher frère Romaïote ! Votre message rappelle à tous les mis-hellènes atteints par 1200ans de propagande franque que le peuple "grec" (le bassin hellénophone d'Athènes à Byzance, Ephèse et Smyrne, d'Antioche à Alexandrie, Syracuse et ) fut le premier à devenir chrétien massivement et qu'il l'est depuis près de 2000 ans sans interruptions ni hérétiques, ni communistes et ce, malgré toutes les vicissitudes de son histoire si mouvementée qui vit pratiquement tous les peuples européens (exceptés les celtes trop iréniques et poétiques, certainement) et orientaux se ruer sur lui alors qu'il ne faisait que leur apprendre à lire, écrire, penser, compter, psalmodier, construire, croire, etc... Seuls les géorgiens font presque aussi bien, eux qui résistèrent un peu mieux aux ravages du marxisme et qui demeure dans l'Orthodoxie depuis le début du IVème siècle.

Je ne vois pas en quoi un état qui assume explicitement la défense des intérêts spirituels de son peuple en facilitant les choses matérielles à l'Eglise orthodoxe serait un problème. La Russie impériale, à l'époque où elle se faisait appeler sainte par tout le monde orthodoxe en tant qu'elle assumait, malgré ses paradoxes, la survie matérielle de nombreux endroits de l'Orthodoxie mondiale n'était pas non plus un état "laïque". De même en Serbie, en Roumanie, en Géorgie, en Bulgarie, etc... L'Orthodoxie y était la foi du monarque, la foi du peuple, l'Eglise ayant des avantages matériels facilitant sa mission pastorale et consolidant sa place dans la société afin de la rendre sereine et harmonieuse, fraternelle.

Comment peut-on se réjouir, en tant que chrétien, des conséquences de la Révolution française anti-chrétienne ? Mystère.

Rappelons également que nombreux sont les grecs, même non pratiquants, qui reconnaissent à l'Eglise d'avoir été la garante et le témoin de leur hellénisme en transmettant l'histoire, la langue et surtout la foi confessée depuis saint Paul et déjà pré-entrevue à travers les "prophètes du Logos" qu'étaient Héraclite, Parménide, Platon, Pindare, Aristote, Socrate, Alexandre le Grand dans une certaine mesure et à travers son oeuvre civilisatrice qui permis aux apôtres de prêcher en grec et de convaincre si facilement les populations micrasiates, égyptiennes, mésopotamiennes, caucasiennes, etc... d'embrasser la foi en Christ Ressuscité. Ces mêmes grecs, croyants pratiquants ou non croyants sont majoritaires à confesser que l'Eglise fut leur unique aide lors de la crise qui les frappa voilà près de 10 ans et qui continue à sévir si durement par endroit.

Il faut aussi dire que c'est l'Eglise en Grèce qui prête gracieusement à l'Etat grec, même pas encore bi-centenaire, pratiquement l'ensemble de ses bâtiments administratifs et les résidences de ses parlementaires et ministres. C'est elle qui, avec l'armée, assure la stabilité et la survie du peuple grec, seul résidu libre, avec la partie sud de Chypre, de l'Empire chrétien orthodoxe byzantin, katéchon durant près de 1200 ans depuis saint Constantin le Grand jusqu'à Constantin IX, mort aux pieds de ses remparts.

Enfin, comment peut-on même élever la moindre objection lorsque un gouvernement, qui loin d'être défendable et parfait, annonce maintenir la place privilégiée de l'Eglise orthodoxe dans ce pays si profondément façonné par l'Orthodoxie alors même que l'UE ne cesse de menacer à travers des sanctions économiques et diplomatiques, en agitant également le spectre d'une non assistance sur les flux et fléaux migratoires provenant de Turquie que cette même UE contribue à alimenter notamment via ses ONG financées par elle ?

On ne peut pas se réjouir de la balkanisation confessionnelle d'un pays, chose inéluctable à toute "laïcisation". Voyez la Serbie, voyez le Liban, voyez le Daguestan, la Tchétchénie, le Tatarstan, la France, les banlieues françaises, l'Angleterre, l'Allemagne, etc... très peu de cohésion, des attentats, de l'extrémisme. Quel orthodoxe souhaiterait cela à ses frères grecs déjà rongé par la chute de la pratique religieuse, la pauvreté et l'immigration ?

Que dirait de tout ceci le père Daniel Sysoev de bienheureuse mémoire, lui qui fut prédicateur de la parole divine, si zélé et profondément orthodoxe en milieu mahométan, assassiné par des musulmans pratiquants ? Que dirait-il si aujourd'hui la Grèce reconnaissait au mahométanisme les mêmes prérogatives que l'Orthodoxie, car c'est à cela qu'est équivalente, en définitive, la tentative de réduire le statut de l'Eglise orthodoxe en Grèce ?

3.Posté par Guillaume le 28/11/2019 10:04
@ Jean, la charia s'applique en Grèce, pour la minorité Pomaque, minuscule minorité mais elle s'applique.

4.Posté par Jean Oberlin le 28/11/2019 12:39
Oui, de même pour l'ensemble des communautés mahométanes turcophones de la Thrace occidentale. Comme vous le savez, Vénizélos, frère de loge d'Atatürk, après avoir été va-t-en guerre en poussant le roi Constantin à reconquérir l'ensemble de l'Anatolie alors même que la reconquête de Constantinople et des côtes ioniennes était assurée, démissionna le jour même du lancement de l'offensive en Anatolie, se retira de la vie politique pour en revenir une fois le roi destitué, les généraux grecs défaits exécutés après l'échec de l'offensive sur Ankara et la perte définitive de Constantinople. Ben-izélos fut acclamé en héros, l'aéroport d'Athènes porte son nom. Le monde moderne aime vénérer les traîtres, que voulez-vous...

Le traité de Lausanne exigea des grecs qu'ils oublies leur capitale byzantine, les côtes ioniennes ainsi que la Thrace orientale. Les "échanges" de populations eurent lieu : le génocide des grecs du Pont et d'Asie mineure, de Cappadoce, de Paphlagonie, de Phrygie, etc... et le transfert des turcs de Grèce en Anatolie, aux frais des armateurs grecs. Comme il se doit, selon la tradition mahométane du sens de l'honneur et de la parole donnée qui se doit d'être tenue, le gouvernement jeune turc alla protesté en loge afin que l'on ne touche pas aux pauvres populations mahométanes de Thrace occidentale. En effet, dans la tête des Jeunes Turcs d'alors comme de Erdogan aujourd'hui encore les mosquées sont "les casernes du peuple turc, les fidèles les soldats", etc... Car l'Ottoman, recherche toujours à reconquérir les Balkans et l'Hellade, et donc il avait en tête de garder une zone d'influence sur la rive européenne et fragiliser la frontière grecque en imposant le respect et l'entretiens des populations mahométanes de cette rive.

Donc oui, c'est vrai, il y a des mahométans en Thrace occidentale, leurs imams sont nommés par le gouvernement grec et le coran doit être lu et étudié dans une version qui doit être approuvée par l'état grec. C'est la seule façon pour la Grèce, obligée de composer avec les ratifications du traité de Lausanne, de contrôler autant que faire se peut le mahométanisme dans ces régions. Les grecs orthodoxes y sont d'ailleurs peu nombreux.

La charia s'applique aussi en France et en Russie, pays laïques.

5.Posté par Olga Kluchnikov le 28/11/2019 14:25
Pendant très longtemps, je me suis dit qu'un tel lien entre l'État et l'Église locale en Grèce n'était pas un problème. Jusqu'au jour où je me suis rendu compte que l'Église orthodoxe russe à l'époque de Boris Eltsine, celle du pillage et de l'abomination des années 90, malgré les difficultés et un aspect d'apparente "soumission", bénéficiait, dans l'ensemble, d'un espace de liberté plus grand. En tout cas, les fruits récoltés en ce moment par l'E.O.R. semblent bien indiquer qu'elle possède une plus grande liberté... dans un cadre et avec un fondement chrétien orthodoxe. En ces circonstances, nous devrions nous attendre à de nouvelles épreuves...

6.Posté par N.B. le 28/11/2019 14:56
Grèce : difficile divorce entre l'Eglise et l'Etat

2018 - Les fidèles, eux, bondissent. «C’est un calvaire», s’insurge Maria, 38 ans. Ces quelques mots, elle les livre brièvement, l’air contrit, juste avant d’effectuer une génuflexion accompagnée d’un signe de croix répété trois fois. Puis elle s’engouffre dans la cathédrale d’Athènes pour embrasser les icônes. En ressortant du lieu saint, Maria est plus loquace. Pour elle, «l’orthodoxie fait partie intégrante de l’identité grecque. Elle est au cœur de la société. Je pense que Dieu ne nous laissera pas tomber. Il n’y aura pas de séparation de l’Eglise et de l’Etat… C’est mon vœu le plus cher.»

Il apparaît exaucé le 16 novembre 2018 , quand une réunion de crise du Saint-Synode bloque la voie ouverte à la séparation de l’Eglise orthodoxe et de l’Etat grec. Dans cet organe collégial, 73 des 82 évêques ont rejeté l’accord. Le principal motif concerne le changement de statut des prêtres, qui, en Grèce, sont mariés et ont en charge des familles. Inquiets des conséquences sur leurs couvertures sociales et retraites, les prêtres dénoncent la «pire atteinte au droit du travail dans l’histoire récente du pays». C’est une «ligne rouge», estime l’évêque Mgr Chryssostomos sur la très populaire et populiste chaîne Skai. Il juge «inacceptable» et «dédaigneuse» l’attitude du gouvernement. SUITE....https://www.liberation.fr/planete/2018/11/21/grece-difficile-divorce-entre-l-eglise-et-l-etat_1693391

7.Posté par Tchetnik le 28/11/2019 15:32
Cette collaboration église-état peut être positive en elle-même, mais, avec un état anti-chrétien, elle devient un moyen de contrôle de l'église par l'état. On comprend pourquoi certains laïcards ne veulent paradoxalement pas y renoncer.

8.Posté par père Joachim le 28/11/2019 16:38
Il y a en ce moment dans la classe politique hellénique entièrement sous contrôle /et contre toute espérance/ sur un Pays qui n'est plus qu'un territoire RAVAGE économiquement, et soumis à la situation d'une simple "entreprise PILÉE et en redressement judiciaire" sans espoir, à vue humaine, de débouché, un Député et Ministre des Affaires Étrangères de sagesse et de qualité, qui a dit récemment, à Monsieur le Ministre LAVROV :

En Grèce nous mettons en pratique la phrase de Évangile "ce qui est à César, à César et ce qui est à Dieu, à Dieu"

Adeptes de la laïcité, rassurons nous, car cette phrase ne peut se vérifier à propos de Dieu, qui n'a AUCUN mot à dire dans les questions politiques dans l’Est de la Méditerranée ( Terre et Iles comprisent ).
L’Église, elle, n'est autorisée qu'à l'exercice de ses propres fonctions qu'à la hauteur de 3% de ses possibilités.

C'est ainsi qu'avec juste ces 3%, ont peut constater par moments, la véracité d' une autre phrase biblique: "ce qui est IMPOSSIBLES aux êtres est POSSIBLE à Dieu " !

9.Posté par Euthyme le 28/11/2019 18:42 (depuis mobile)
La position très dominante de l''église grecque en ce qui concerne l''état civil et les funérailles pose quand même des gros problèmes pour les grecs mais aussi pour les non grecs. Pour les non pratiquants ce n''est pas normal.

10.Posté par père Joachim le 28/11/2019 23:26
...il ne manquerait plus que çà !
Que ces chrétiens en église, encouragent la pratique de l'incinération, même si les crématorium fonctionnent en Grèce, pour ceux qui optent pour cette pratique, qui reste quelque peut discutable, dans cette église locale, comme dans la notre.

(voir ce que disent du sort des cadavres, après des années d'exercices les membres des équipes des pompes funèbres...)

Quand à la misère populaire, elle fait son œuvre "programmée", avec une chute des naissances (moins de 300.000 par an) les avortements, pour impossibilité d'assumer la nourriture et l'éducation quotidienne des enfants, et la baisse tragique des baptêmes et des mariages ces 7 dernières années par manque de moyens.
A part çà, on apprends que la vie spirituelle, sacramentelle et liturgique est en plein renouveau.

A l'initiative du vieil Archevêque d'Athènes, depuis 7 ans, 900 dames bénévoles attachées aux paroisses de la ville, servent , depuis 7 ans, 35.000 repas quotidiennement aux démunis

(sans aide matérielle de l'étranger qui versent grassement des subsides aux ONG étrangères, qui gèrent à leur manière... mais c'est une autre question qui ne concernent pas le bla bla "religieux" !)

11.Posté par justine le 29/11/2019 17:59
Si le peuple grec, pour une grande partie du moins, reste pieux et fidèle à l'Orthodoxie, on ne peut pas dire la meme chose de ses pasteurs, pour la plupart sécularisés et modernistes jusqu’à l’impiété et la trahison, comme on l'a vu tout récemment, ayant renversé les priorités qui devraient être une loi immuable pour des hiérarques et prêtres orthodoxes. Mais, gloire à Dieu, il se sont trouvés aujourd'hui QUATRE évêques grecs pour sauver l'honneur de leur Eglise - les métropolites de Konitsa, Pirée, Cythère et Aitolie viennent de publier une lettre officielle qu'ils adressent au patriarche Bartholomé et aux primats de toutes les autres Eglises locales orthodoxes, demandant à ces derniers d'intervenir auprès de Bartholomé en vue de la prompte reunion du concile panorthodoxe pour décider de manière conciliaire et canonique, comme c'est la règle dans la Sainte Eglise du Christ, d’annuler l'autocéphalie octroyée aux schismatiques ukrainiens contrairement aux Saints Canons et de ce fait invalide, et de rétablir l'ordre dans l'Eglise résolvant ainsi la crise qui affecte aujourd'hui l'Orthodoxie mondiale du fait des actes anticanoniques dudit patriarche. Dans leur excellente lettre ils présentant de manière détaillée, sur 17 pages, tous les elements de cette crise, à lire en grec sur
https://www.romfea.gr/epikairotita-xronika/33409-sugklisi-panorthodojis-sunodou-zitoun-oi-mitropolites-konitsis-peiraios-kuthiron-kai-aitolias

12.Posté par justine le 29/11/2019 18:15
Au post 10: L'incineration des défunts est une abomination en Orthodoxie. Elle revient a blasphemer Dieu qui a créée et façonné l'homme être à la fois spirituel et corporel. Le corps du chrétien orthodoxe (qui mérite ce nom) est sanctifié par le Corps et le Sang du Christ, et le jeter au feu et broyer ses ossements en poudre dans une centrifuge de propos délibéré est inacceptable. Nous vénérons les reliques de nos saints, et ces reliques embaument et souvent produisent du saint myrrhe. Combien de pieux chrétiens ont présenté ces signes après leur dormition! Et vous livreriez cela a un incinérateur? Αλίμονο.

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